17- Hutongs en vélo-taxi.

Mais quelle partie se joue là au milieu des hutongs ? Une destruction du plus faible mais aussi du désuet, d'un univers qui ne peut plus faire survivre dans de bonnes conditions ceux qui vivent en son sein parce qu'ils y sont nés. Triste ! Mais inéluctable ! On voit les vieilles demeures inconfortables tomber ou se changer en palais aux allures d'autrefois pour quelque riche Pékinois ou Etranger qui veut investir dans le nouveau monde qui sera ce que ces nouveaux dominants auront contribué à en faire.



Partons dans notre pousse-pousse d'un autre temps qui fait encore vivre un peuple miséreux qui peine à cette tâche qui est son seul gagne pain. Nos enfants ne voulaient pas nous voir partir tirés à mollets d'hommes pour faire le tour de ces quartiers que l'on conservera pour le tourisme. Espérons que bientôt ils utiliseront des vélos électriques que nos amis chinois savent si bien faire. C'est pour demain ! Paris et dans certaines grandes villes on essaie bien de mettre à la mode ces taxis vélos actionnés par la sueur de jeunes en recherche de travail. Alors allons-y !










Ci-dessous, une vidéo de quelques minutes : une ballade en vélo dans les ruelles et au milieu de la circulation. Vous verrez les lacs gelés sur lesquels on a fait de la chaise-luge. Vous monterez
sur la tour du tambour et vous verrez alors les maisons abattues par quartiers entiers. Au bord des lacs de courageux pékinois sortent de leur bain dans des trous faits dans la glace. Brrr... Et vous admirerez ce qui bientôt aura disparu pour cuse de trop de richesse, une luge-chaise-de-classe à guider avec des bâtons à skis faits de tournevis au bout desquels on a soudé des tiges de fer aiguisées. Ce fut très amusant d'apprendre à se déplacer sr la glace avec ces engins d'une autre époque...


16- Le musée des statues.





Il y avait dans le temple des lamas une porte dérobée où s'alignaient des statues qui représentaient je ne sais encore quoi. Pardon pour les initiés qui doivent me trouver bien niais. Je fus surpris de tant de variété et par les représentations qui me repoussaient à l'antiquité.







Ces visages, ces grimaces, ces attitudes, ces entrelacs de jambes et de bras me fascinèrent. Je n'y compris rien mais il en reste un statuaire.



La sérénité de certains visages me frappe, je ne connais pas d'équivalent dans notre culture occidentale.














En tournant l'angle de la pièce, je fus saisi par cette image qui me toisait avec son air prétentieux et dominateur mais qui semblait bien vivant à tel point que je dus l'examiner de prêt avant d'être convaincu qu'il ne s'gissait que d'une statue.





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Les bras se multiplièrent. Mon trouble et mon incompréhension aussi.



Nous avons construit des cathédrales, des icones de vierges marie dont j'ai mis tant de temps à percevoir un peu de la symbolique et me voilà devant un monde à découvrir avec des concepts et des valeurs qui ne me sont pas familiers. Dur et magnifique challenge.



Il me semble que là on traite du couple dans nombre de ses aspects, pas seulement sexuel. Tous ces objets en mille mains doivent parler au connaisseur de cette culture qui n'est pas la mienne mais qui a participé à sa construction.

15- Le temple des Lamas.

La double porte d'entrée me projette d'un seul coup dans un autre monde.












J'ai été étonné de la disposition des temples et surtout de leur taille en surface. On vient s'y recueillir mais certainement aussi faire un peu d'exercice, juste équilibre entre la tête et les jambes.
















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L'encens et les moulins à prière matérialisent une certaine athmosphère religieuse qui reste discrète. On parle, on se promène tandis que d'autres prient avec des bâtons d'encens serrés entre les deux mains. Des moines débonnaires discutent devant les temples.


Dans le fond, la civilisation moderne nargue avec peu de gloire son passé autrement plus coloré et réfléchi. Quel compromis seront nous capables de trouver entre ces univers dont l'un vit avec un recul de plusieurs millénaires ?



Avec ces deux là, vous serez bien gardés. Partout de ces gardiens effrayants, des ces dragons aux portes des tombes pour protéger les âmes des morts ou des vivants. Mais ils ne nous empêcheront pas de partir.

14- Par les rues en taxi.

Peu de commentaires sur la circulation souvent fluide mais parfois bloquée ou dense à certaines heures, comme dans nos grandes capitales. Les chauffeurs de taxis furent toujours aimables, serviables, ont toujours utilisé leur compteur. A signaler cependant qu'à certaines heures ils refusaient de nous prendre en charge sans que nous comprenions pourquoi. Un passant interrogé nous indiqua que c'était une question de fin de période de travail. Cela restera un mystère.


















Les artères sont très larges, Pékin a 5 anneaux de grande circulation qui en font le tour. Le trafic y est très important.
Il est étonnant d'arriver à dénicher notre destination dans ce réseau autoroutier de ville qui nous fait replonger dans la Chine des empereurs quand on le veut.

13- Beijing. La nuit.

Je fus très surpris les premières nuits de ballade par les illuminations excessives. Les couleurs sont très vives, les immeubles parfois très moches de jour étincellent la nuit au point qu'on a du mal à les reconnaître de jour.








Un centre commercial et d'affaires.








La gare et la grand place devant la gare avec des passerelles et un écran géant.












Par contre, les hutongs sont beaucoup moins éclairées. Mais on a jamais eu peur, même poursuivis par une foule de vélos-taxis qui voulaient absolument nous emmener à la porte du restaurant où nous avions réservé une soirée canard laqué chez Luqun, table conseillée par tous les guides.



Ce n'est pas partout dans le monde qu'on oserait s'aventurer dans ces ruelles désolées.

12- Marché aux perles.

Il se situe juste à côté du temple du ciel. C'est un bâtiment peu attrayant. On peut y faire de bonnes affaires mais aussi de très mauvaises. Une grande partie du rez de chaussée est consacrée à l'informatique. C'était l'occasion de compléter mon équipement photo par l'achat d'une carte mémoire de 1Go ce qui à l'époque était fort cher et rare mai ici donné ! Je succombais donc. Hélas, la carte n'a fonctionné que peu de temps et fort mal. Je l'ai toujours, en souvenir de ces affaires qui parfois n'en sont pas.

Une foule de vendeurs tonitruants se déchaîne à chacun de nos passages. Nous cherchons des bottes pour Clémence qui a très froid aux pieds. C'est un combat pour échapper à la meute hurlante.


A l'étage au dessus, Anne va succomber au charme fou de cette dame souriante et très commercante. Les perles au moins n'ont pas à fonctionner même si elles ne sont pas vendues à leur juste valeur, au moins elles ont un bel aspect. Les achats de souvenirs commencent.



Devant le magasin, l'armada des hommes qui règlent la circulation, le parking et l'approche des taxis. Petits boulots de maintient de l'ordre, de surveillance qui nourrissent une partie de la population de salaires dérisoires...

11- Temple du ciel.


Le temple était en restauration comme beaucoup de monuments connus car tout est fait pour acceuillir les touristes qui viendront pour les jeux de 2008. La Cité Interdite avait elle aussi droit à de nombreux coups de peinture.


Il fait très beau mais très froid. Les parcs sont désertés de leurs visiteurs habituels. Mais on sent partout une vraie vie. Avec toujours la pratique de la gymnastique chinoise même très couverts.

Ils ne sont pas tout jeunes ces jongleurs au pied qui se renvoient ce volant emplumé.






Encore moins, ce couple qui semble danser autour de la balle molle qui passe de l'un à l'autre dans des mouvements d'une si grande douceur qu'on croirait un film passé au ralenti. J'ai rêvé d'en rapporter un jeu mais cela prend de la place et nous n'étions qu'au début du séjour. Finalement il ne me reste qu'à jouer en rêve.












Nous allons ensuite sur une terrasse entourée de neufs cercles.


On est bien tous là, au centre du monde, frigorifiés mais contents de nos découvertes.

10- Badaling.


Nous voilà repartis vers la grande muraille que nous apercevons depuis l'autoroute.



Le téléphérique étant arrêté à cause du vent, nous prenons une sorte de petit train que l'on trouverait plutôt dans les parcs d'attraction. Il s'avère très efficace.
Arrivés en haut, on ne regrette pas d'être venus même si la muraille est très restaurée. Mais comment pourrait-il en être autrement ?
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Les perspectives sont infinies. Ce serpent de pierre qui courre sur les crêtes semble irréel.




















Agrandissez les photos ! Les à pics sont vertigineux ! Les rampes sont vraiment indispensables tellement c'est raide, aussi bien pour monter que pour descendre. On quittera ce site avec regret mais congelés.


Le retour verra la voiture sentir le chaud sur l'autoroute puis carrément s'arrêter sur le bas côté, mes craintes étaient fondées. Après avoir été pris en charge par une dépanneuse qi nous emmena jusqu'à un arrêt bus, le guide nous transfèrera alors dans un bus en informant le chauffeur de notre destination et en nous proposant de déduire du prix convenu le montant du trajet restant à courrir. Une grande honnêteté ! Puis nous prendrons un autre taxi pour nous retrouver tard au restaurant de l'hotel. Fatigués mais ravis de la journée riche en surprises de toutes sortes.
Je reverrai ce guide dans la cité interdite, fidèle au poste. Finalement il put rentrer chez lui avec son véhicule. La panne n'était pas trop grave.